A l’occasion du colloque franco-québécois du 17 octobre 2012 organisé par l’ARC et parrainé par la Ville de Paris avec pour thématique « la Copropriété dans 25 ans », le Parisien a consacré un article et une photo pleine page à M. OUAKSEL dont la copropriété est adhérente collective de l’ARC et qui a pu exposer sa vision des actions à engager pour rendre sa copropriété plus performante.
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Vous trouverez ci-après l’interview de Karim OUAKSEL, 32 ans, technicien en informatique, copropriétaire à Poissy (Yvelines).
« Je me suis fait élire au conseil syndical pour être entendu »
A son arrivée dans l’immeuble en 2010, Karim Ouaksel, est tombé des nues. Parties communes dégradées, passages aléatoires du ménage… « J’ai été particulièrement surpris par le désintérêt général. Mais j’ai très vite compris que la plupart des occupants étaient locataires et que les propriétaires, souvent en province, se préoccupaient peu de leur résidence », analyse-t-il avec le recul. Les relations avec le syndic, chargé de la gestion de l’immeuble, sont tout aussi difficiles. « Il était quasi impossible d’obtenir un interlocuteur au téléphone et lorsque, enfin j’en avais un, j’avais le sentiment de ne pas être écouté ». Très vite, ce jeune trentenaire décide de prendre les choses en main. A la première assemblée générale, il se fait élire au conseil syndical « C’était plutôt facile dans la mesure où nous étions seulement quatre propriétaires présents. »
Mais là encore, il se trouve confronté à un mur d’indifférence. « Les six premiers mois, j’ai essayé de collaborer avec le syndic, mais celui-ci était assez réticent à l’idée de voir un copropriétaire s’immiscer dans leur gestion ou, du moins, demander des documents normalement accessibles au conseil syndical. »
Las de devoir seulement payer ses charges sans avoir rien en retour, Karim s’informe de ses droits auprès de différentes associations et décide d’adhérer à l’ARC. Et fort de ses nouvelles connaissances, il met en place une stratégie pour remplacer le syndic en place. Appels téléphoniques aux propriétaires bailleurs, démarchage porte à porte auprès des copropriétaires occupants, réalisation d’un audit sur les comptes de la copropriété… Il porte le projet à bout de bras jusqu’au jour de la nouvelle assemblée générale.
« Un gros travail de mobilisation a été nécessaire, mais un nouveau syndic a été élu avec près de 60% des voix exprimées » sourit le jeune homme. « Des droits ? Les copropriétaires en ont, mais il faut parfois se montrer patient avant de les exercer. »