Saison de chauffage 2012-2013 :
votre consommation d’énergie est-elle normale ? Votre chaufferie est-elle bien exploitée ?
I. Comment doit varier la consommation pour le chauffage ?
Toutes choses égales par ailleurs, la consommation pour le chauffage ne dépend que du climat. Plus il fait froid, plus votre chaufferie doit produire de la chaleur, et donc plus elle consomme d’énergie
S’il fait 30 % plus froid, votre chaufferie doit consommer 30 % de plus, pas 50 % !
Il est donc important de quantifier la rigueur climatique d’un hiver.
II. Comment sait-on si un hiver a été plus ou moins rigoureux ?
On utilise un indice, appelé DJU, pour Degré-Jour Unifié. Cet indice est calculé quotidiennement, puis additionné pour la période de chauffage. Plus il fait froid, plus l’indice est élevé. Exemple : en Ile de France une saison moyenne fera 2 400 DJU, une saison douce pourra être autour de 2 200 DJU et une saison très froide autour de 2 700 DJU.
III. L’hiver 2012-2013 a-t-il été objectivement très rigoureux ?
Si on fait le bilan depuis le début de la saison de chauffe, certains mois ont été plus froids que d’habitude, mais dans l’ensemble, l’hiver 2012-2013 est un hiver classique : à Paris, les DJU s’élèvent à 2229 pour la période du 1er octobre au 30 avril. À Orly on est à 2393 DJU et à 2358 DJU au Bourget (pour la même période).
Ce sont les hivers précédents qui ont été globalement plutôt doux : l’année dernière les DJU du 1er octobre au 30 avril s’élevaient à 1889 DJU à Paris, à 2093 à Orly et à 2045 au Bourget.
IV. Comment doit varier ma consommation de chauffage ?
Prenons un exemple. Une copropriété située à Paris, a consommé :
- 400 000 kWh du 1er octobre 2011 au 30 avril 2012 (1889 DJU)
- 520 000 kWh du 1er octobre 2012 au 30 avril 2013 (2229 DJU)
Est-ce normal ?
Une règle de trois nous permet de voir que, sur la base de 2011, cette copropriété aurait dû consommer 400 000 x 2229 / 1889 = 472 000 DJU soit + 18%. Or la hausse constatée est de plus 30% : il faut aller demander des explications au chauffagiste qui a probablement mal géré le chauffage.
Attention : si vous avez procédé à des améliorations (changement de chaudière, baisse des températures de consigne, isolation du bâtiment…) votre consommation ne doit pas augmenter autant (+ 18 %), et doit même rester stable, voire baisser (si vous avez réalisé des travaux ambitieux).
V. Comment bien faire son suivi des consommations ?
Pour cela, l’ARC met à la disposition de ses adhérents collectifs les DJU pour l’Ile de France (Paris, Orly et Le Bourget), ainsi que différents outils. Tout d’abord la « référence » : le guide du « bilan énergétique simplifié » le fameux « BÉS ». (Téléchargeable gratuitement à la rubrique « librairie » du site internet de l’unarC, voir : www. unarc.fr/n7sa). Il s’agit d’un outil indispensable si vous voulez mieux contrôler les consommations de votre copropriété et donc les maîtriser. Mais aussi des tableurs pour suivre vos consommations (téléchargeable pour les adhérents gratuitement à la rubrique boîte à outils).
Un conseil : n’attendez pas et contrôlez vite vos consommations à DJU constants de la saison 2012-2013.