Questions sur un néo-syndic très médiatique et cousu d’or : Syndic +

03/01/2013 Actions Action

Questions sur un néo-syndic très médiatique et cousu d’or : Syndic + 

 
I. Une campagne déferlante
 
Jamais nous n’avions vu un nouveau syndic  - en l’occurrence « Syndic+ » - faire une telle campagne de publicité : des pleines pages dans tous les journaux de France et de Navarre et maintenant des dépliants cartonnés de quatre pages enchâssés dans des revues mensuelles. Une fortune.
 
Nos adhérents nous demandent :
  • « Qu’en pensez-vous ? D’où vient tout cet argent ? ».
 
Et nous nous répondons :
  • « Nous allons enquêter ».
 
C’est parti.
 
II. Le monsieur qu’on voit sur la « photo »
 
Le monsieur qui est sur toutes les photos pleine page de cette incroyable campagne de publicité est un ancien cadre-dirigeant du groupe LOISELET-DAIGREMONT. Pas particulièrement ce qu’on apprécie le plus à l’ARC. Plus précisément, il s’agit de Monsieur Thierry WINZELLE. Celui-ci n’est cependant que président de Syndic+. Il n’en est pas le propriétaire.
 
III. Qui possède Syndic + ? Qui est derrière la photo ?
 
Lorsque l’on recherche qui sont les propriétaires de Syndic + (une société par actions simplifiées dont le capital est de seulement 7.500 euros et qui a été créée en 2010), on ne trouve pas Monsieur WINZELLE mais deux publicitaires qui n’ont rien à voir avec le monde de la gestion des copropriétés.
 
Il s’agit de Monsieur Bertrand FREY et Monsieur Pascal JOSSELIN.
 
Ces deux messieurs sont les actionnaires principaux d’une société côté en bourse qui s’appelle - ça ne s’invente pas - MEGALO et COMPAGNY.
MEGALO et COMPAGNY est une agence de publicité qui emploie environ 140 personnes et dont le capital est de 2.250.000 euros. Donc une agence de publicité  qui a beaucoup, beaucoup d’argent et de connaissances dans les médias et qui a pu se payer la formidable campagne de publicité de la petite société Syndic + dont nous parlions plus haut.
 
IV. Que viennent chercher nos publicitaires dans la gestion des copropriétés ?
 
Il y a deux ans, avant de lancer leur cabinet « Syndic + » nos deux publicitaires étaient interviewés  par le journal Le FIGARO. Et que disaient-ils ? Ceci ? (à lire au moins deux fois) :
« (en matière de publicité), Internet et la technologie change tout. Il faut commencer par une expérience très forte, donc très créative, et mettre ensuite les gens dans des bases de données, entretenir cette relation, que ce soit des fans dans des réseaux sociaux ou des clients dans des bases de données ».
 
Sans être particulièrement malveillants ni paranoïaques, on a l’impression que ce qui intéresse ces messieurs avec la gestion des copropriétés c’est précisément de capter un maximum de données, de mettre ensuite - comme ils disent eux-mêmes - « les gens (en l’occurrence les copropriétaires) dans des bases de données », base de données qu’on peut soit vendre soit utiliser directement ou indirectement. Comme disent ces publicitaires : « Internet et la technologie changent tout ».
 
Ces professionnels de la communication savent qu’aujourd’hui les bases de données sont des outils de prospection extrêmement puissants qui lorsqu’ils sont bien utilisés peuvent devenir des vecteurs très efficaces prospections et de développement.
 
La stratégie de Syndic + est, comme ils disent d’utiliser « Internet » comme « terrain de travail ».
 
Pour ce faire, ses dirigeants invitent les membres des conseils syndicaux et les copropriétaires à s’inscrire en ligne. Ainsi, ils disposent de données personnelles telles que les coordonnées postales, téléphoniques ainsi que les adresses mail des copropriétaires.
 
Par ailleurs, grâce au fait qu’ils sont gestionnaires des copropriétés, ils connaissent  les besoins et attentes des copropriétés et des copropriétaires qu’ils gèrent. Une mine d’or sans fond. À ce propos, nous sommes étonnés de constater que sur les contrats de ce syndic portait à notre connaissance, il ne soit nullement mentionné de, clause de confidentialité sur les informations recueillies.
 
Nous avons d’ailleurs questionnés le président de Syndic + sur ce point. Nous ne manquerons pas de vous informer des réponses obtenues.
 
V. Une multiplication de cabinets ; mais où sont les services centraux ?
 
« Syndic + » a un modèle de développement assez singulier : il multiplie les implantations. À ce jour on compte déjà SIX agences avec bureaux et d’autres sont à venir. Sur le site de Syndic +, il est déjà prévu 18 agences à court terme. Comme on le voit, les ambitions de ce néo-syndic sont - comme sa campagne de publicité - impressionnantes.
 
Nous allons essayer d’y voir plus clair et - en particulier - de savoir où sont les services centraux pour les copropriétés (comptabilité, gestion du personnel d’immeuble, contentieux, service assurance...) et comment ils sont organisés.
 
Conclusion.
 
Voilà. Comme c’est notre rôle d’association de copropriétaires, nous essayons de savoir qui sont ces gens qui nous veulent tant de bien, d’où ils viennent et ce qu’ils recherchent au-delà de notre bonheur.
 
Normal. Ils font beaucoup de « bruit » pour qu’on les regarde. Donc, nous les regardons et nous posons des questions.
 
Nous espérons que « Syndic + » aura à cœur de répondre aux questions évoquées dans cet article ainsi que bien d’autres dont nous n’avons pas encore parlé et qui concernent entre autres son contrat de syndic et certaines clauses qui nous inquiètent.
 
À suivre, donc.