Ascenseurs et précisions d’arrêt : les premières propositions de l’ARC et nos conseils

19/09/2013 Dossier

Ascenseurs et précisions d’arrêt : les premières propositions de l’ARC et nos conseils

 

La loi SAE (Sécurité des Ascenseurs) prévoit deux exigences en matière de précisions d’arrêt : la première impose que la précision d’arrêt de la cabine de l’ascenseur soit inférieure à 20 millimètres. La seconde est que la vitesse d’approche soit égale ou supérieure à 0.25 mètre par seconde.

 

Pour estimer la vitesse d’approche, il faut partir de la vitesse nominale (de croisière) de l’ascenseur. En effet, lorsque l’ascenseur est équipé d’un moteur bi vitesse, la vitesse d’approche est divisée par quatre.

 

Il faut donc distinguer les ascenseurs avec une vitesse nominale égale ou supérieure à 1 mètre par seconde de ceux inférieurs. Dans la première hypothèse, l’ascenseur est non-conforme.

 

En ce qui concerne les ascenseurs équipés d’un moteur bi vitesse, 85% des installations sur le parc de l’habitation ont une vitesse nominale de 0.63 mètre par seconde. Ils sont donc conformes à la double exigence de la loi précitée. De ce fait, il est clair que les ascenseurs équipés d’un moteur bi vitesse sont conformes à la double exigence de cette loi. L’installation d’un variateur de fréquence n’est pas nécessaire ni même souhaitable.

 

Le problème réside pour les 10% des ascenseurs qui ont une vitesse d’approche égale à 0.25 mètre ayant donc une vitesse nominale égale à 1 mètre par seconde. Actuellement, la loi rend l’installation non-conforme. Il faut donc supprimer le terme « égale » pour ne garder que celui de « supérieure » à 0.25 mètre par seconde. Par ce biais, les 10% d’ascenseurs ayant une vitesse nominale de 1 mètre par seconde seraient en conformité. Cela éviterait pour ces copropriétés des dépenses inutiles notamment l’installation d’un variateur de fréquence.

 

 

C’est la première proposition - et la plus simple - que nous formulons en tant qu’association représentative des copropriétaires et nous avons bon espoir d’aboutir, car TOUS les ingénieurs techniciens, avec qui nous sommes en contact, sont d’accord sur la pertinence de cette proposition.

  

 

Pour les ascenseurs équipés, à présent, d’un moteur à mono-vitesse, il est clair que les exigences de la loi ne peuvent pas, de façon pérenne, être atteintes. Des éventuels réglages sont possibles, mais ces derniers ne tiendront pas dans le temps. Il faut donc prévoir, le changement du moteur par une bi-vitesse ou bien, prévoir quand cela sera possible (en fonction de l’état du moteur) d’intégrer un variateur de fréquence.

 

 

Recommandations

 

  • Si l’ascenseur est un « bi-vitesse » exigez auprès de votre ascensoriste, qu’il procède aux réglages nécessaires pour atteindre la double exigence sans changement de pièce. Sinon, attendez un peu : il y a toutes les chances que le décret intègre comme conformes les ascenseurs dont la vitesse est « égale OU inférieure » à un mètre/seconde.

 

  • Vérifier la vitesse nominale de votre appareil : si elle est inférieure à 1 mètre par seconde, votre ascenseur est conforme.

 

  • Si l’ascenseur est un mono-vitesse, étudiez la solution qui semble la plus opportune et économique entre le changement du moteur ou d’intégration d’un variateur de fréquence.

 

 

 

Mots clés associés