Il est fascinant de constater à quel point les syndics n’ont aucun état d’âme pour aspirer la trésorerie de leurs copropriétés mandantes, alors même qu’elles sont censées disposer d’un compte bancaire séparé.
A ce titre, voyons comment un cabinet à l’enseigne NEXITY LAMY procède.
I. Un double règlement en l’espace de sept jours
En date du 4 avril 2018, notre service adhésion a reçu du cabinet NEXITY LAMY un mail dont voici la reproduction :
Jusque-là tout va bien ou presque. En l’espace de sept jours, ce syndic procède à un double règlement justifiant la demande d’un remboursement.
Là où la situation se complique c’est lorsque l’on télécharge le Relevé d’Identité Bancaire (RIB), fourni par le syndic, pour procéder au remboursement.
En toute logique, il eût fallu que ce soit le RIB du syndicat des copropriétaires qui nous soit transmis.
Et bien pas du tout, badaboum… c’est le RIB du syndic qui a été joint au mail.
En voici la preuve :
II. La réaction de l’ARC
Bien évidemment, l’ARC a saisi le président du conseil syndical pour l’informer que son syndic réclamait que soit remboursées des sommes, qui appartiennent à la copropriété, sur le compte du syndic.
Nous lui avons donc suggéré deux issues :
- soit nous établissions un chèque à l’ordre du syndicat des copropriétaires,
- soit il sollicitait son syndic afin que nous soit transmis le RIB de la copropriété.
Notre démarche visant à éviter que le syndic ne récupère, même sur un laps de temps court, des sommes qui ne lui appartiennent pas.
Ceci étant, c’est une nouvelle démonstration du mode opératoire sournois des syndics pour récupérer subtilement de la trésorerie qui ne leur appartient pas et qui devrait toujours être déposée sur un autre compte bancaire que le leur.
Il serait intéressant que le conseil syndical étudie de plus près cette situation afin de vérifier s’il s’agit d’un acte isolé, ou bien d’une réelle stratégie du syndic mise en place systématiquement pour obtenir, l’air de rien, la possibilité de récupérer la trésorerie de ses copropriétés mandantes.
Comme toujours, le conseil syndical doit rester aux aguets.