Nous constatons une recrudescence d’offres très alléchantes concernant notamment le calorifugeage (l’isolation) des canalisations de chauffage et d’eau chaude.
Exemple de calorifuge
Ces offres proviennent d’un dispositif d’aide financière : les Certificats d’Économie d’Énergie (CEE).
1. Le principe des CEE
Le principe général est le suivant : l’État oblige les fournisseurs d’énergie (fournisseurs de gaz, de carburant, d’électricité…) à réaliser des économies d’énergie sous peine de très fortes amendes. Afin de remplir ces objectifs, ces fournisseurs (les obligés) rachètent donc les économies d’énergie que les particuliers peuvent réaliser grâce à des fiches standardisées qui permettent de calculer les économies réalisées pour chacune des opérations. Vous pouvez retrouver la liste de ces fiches en suivant ce lien : http://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/operations-standardisees-cee.
Des courtiers s’occupent de faire le lien avec les obligés et vous permettre de bénéficier de cette prime. Pour certaines opérations très rentables, l’aide financière permet parfois de financer en totalité les travaux, et c’est sur ces types d’opérations que nous voyons fleurir des offres très alléchantes mais pouvant se traduire par des désordres et des dysfonctionnements très importants.
2. La vigilance s’impose
Étant donné que ces opérations sont gratuites, certains syndics pensent pouvoir engager ces travaux sans en référer à l’assemblée générale ou au conseil syndical, et sans suivi, ce qui laisse le champ libre aux intervenants avec tous les risques que cela peut comporter.
Il faut donc être vigilant sur la qualité des travaux. De plus, pour certains travaux comme le calorifugeage des réseaux de chauffage et d’eau chaude, la réglementation impose qu’une entreprise de contrôle valide la qualité des travaux et vérifie que ces travaux respectent bien les conditions exigées et définies sur chacune des fiches.
Extrait d’une fiche standardisée
1. Des retours alarmants de la part des copropriétés
Une copropriété adhérente a été catastrophée par les désordres occasionnés par cette opération. En effet, la société retenue, de création toute récente, a fait intervenir des sous-traitants qui ont « saboté » l’installation existante en détruisant le calorifuge présent, qui était en bon état. La société a aussi supprimé l’étiquetage des colonnes montantes mises en place par la copropriété et a laissé le site dans un état lamentable.
Une autre copropriété adhérente a récemment bénéficié d’une telle offre, mais l’entreprise réalisant le contrôle a pointé le fait que l’épaisseur installée n’est pas suffisante pour obtenir l’aide financière...
Il vous faut donc redoubler de vigilance et bien vérifier la nécessité et la qualité des travaux en s’organisant pour maîtriser totalement l’opération. Il convient également de vérifier la compatibilité avec les critères d’obtention des CEE à travers la lecture précise de l’offre.
De plus, même si cette opération peut être réellement intéressante (si elle est votée en AG et suivie par le syndic et le conseil syndical), il y a certainement beaucoup d’autres sujets à aborder afin de mieux gérer le poste chauffage (poste de charge le plus important pour la majorité des copropriétés en chauffage collectif) :
-Mise en place un suivi des consommations : www.arc-copro.com/3r8d
-Analyse du contrat de chauffage : www.arc-copro.com/jp23
-Mise en place de bons réglages : www.arc-copro.com/3t7x
Nous vous invitons donc si vous êtes concernés par ces offres à consulter le pôle « énergie-eau-rénovation » au 01.40.30.42.82 ou en envoyant un mail à energie-eau@arc-copro.fr. Pensez également à vous procurer notre nouveau guide « bien gérer son chauffage collectif » qui paraîtra en octobre.