ABUS N° 3617 La GIEP : absolument incroyable
Lisez le début de l’histoire qui suit. Le feuilleton ne fait que commencer.
- Il y a quelques semaines notre coopérative reçoit un virement de 6.000 euros de la part de la GIEP, syndic d’Ile de France bien connu de nos visiteurs.
- La GIEP ne devant rien à notre coopérative et après contact avec ce syndic, il apparaît qu’il s’agissait d’une erreur (la première) : ce virement n’était pas destiné à la coopérative, mais à l’un des fournisseurs de fioul avec qui la coopérative négocie les prix chaque jour.
- L’enquête nous apprend les faits suivants, totalement inouïs :
- en février 2013 une copropriété commande 12.000 litres de fioul via notre coopérative ;
- le fournisseur n’est jamais payé et doit engager une action judiciaire (nous pensons que la GIEP veut ainsi « décourager » les fournisseurs concurrentiels de travailler avec elle, ceci pour pouvoir imposer SES fournisseurs ; nous reviendrons bientôt sur cette hypothèse) ;
- finalement, au bout de dix mois la GIEP verse un acompte de 6.000 euros sur les quelques 10.500 euros dûs ;
- interrogée la GIEP prétend que ceci est du à un manque de trésorerie de la copropriété ;
-
intrigués nous demandons au président du conseil syndical de se procurer le grand-livre comptable :
- première demande : rien ;
- deuxième demande : rien ;
- troisième demande ; le Président directeur général de la GIEP, monsieur VERJUS, téléphone lui-même au président du conseil syndical pour lui dire qu’il va payer le solde à condition que la copropriété renonce à faire faire un audit du grand-livre par l’ARC…
Au-then-tique !
- Pourquoi ?
- oui, pourquoi Monsieur Vincent VERJUS, Président directeur général de la GIEP, empêche-t-il le conseil syndical d’avoir accès au grand-livre ?
- que craint-il que nous découvrions de si terrible ?
- nous avons plusieurs hypothèses, nous allons attendre une semaine avant de les dévoiler.
D’ici une semaine, la GIEP dont l’avocat lit chaque jeudi nos abus (« Bonjour, Maître… ») aura tout le temps de respecter les dispositions d’ordre public concernant la communication des documents concernant la copropriété.
Sinon ? Sinon Monsieur Vincent VERHUS pourra sortir son chéquier pour payer l’avocat qui va devoir tenter de nous assigner en diffamation (bon courage, maître) pour nous faire taire.
Un peu de patience, petits impatients.
Nous avons reçu un droit de réponse de la GIEP le 6 février que nous publions ci-dessous. À la suite de quoi, nous publions notre propre réponse.
DROIT DE RÉPONSE DE GIEP
« Votre "abus" n° 3617 appelle la rectification la plus ferme. Le directeur de votre coopérative, la société COPROPRIÉTÉ SERVICES, à la suite d'une commande de fuel passée à cette dernière, et du règlement tardif de la facture du fournisseur en raison de difficultés de trésorerie de la copropriété évoquée dans votre article, nous a écrit afin d'exiger la communication de documents comptables de la copropriété. Le gérant de la société et directeur de l'ARC nous a écrit dans le même sens. Il lui a été rappelé qu'une telle demande était irrecevable au regard du décret du 17 mars 1967 relatif à la copropriété. C'est au conseil syndical qu'il revient d'exercer ce droit de contrôle, qui ne peut être délégué, en étant conseillé le cas échéant par la personne de son choix conformément à l'article 27 du décret. Au cas particulier, le conseil syndical ne nous a jamais informés d'une quelconque désignation à cet effet de l'ARC, a fortiori de COPROPRIÉTÉ SERVICES. En tout état de cause c'est au conseil syndical que de tels documents peuvent être communiqués. L'appel téléphonique que vous évoquez n'a jamais existé. Il y a eu un échange entre notre directeur général et le président du conseil syndical, et en aucun cas dans les termes que vous décrivez et que nous démentons. Écrire comme vous le faites que GIEP "empêche le conseil syndical d'avoir accès au grand-livre" ou méconnaît "les dispositions d'ordre public concernant la communication des documents concernant la copropriété" est donc diffamatoire, de même que la supposée volonté de dissimulation que vous attribuez à GIEP et les "hypothèses" que vous évoquez dans l'article. GIEP va effectivement saisir la justice, non pour "vous faire taire" mais pour demander à cette dernière, plus simplement, de se pencher sur ces propos diffamatoires. Par ailleurs GIEP n'a jamais eu connaissance d'une quelconque action judiciaire du fournisseur, et ce d'autant moins que la facture a été intégralement soldée, précisément pour éviter un contentieux à la copropriété ».
Ce droit de réponse appelle les réactions suivantes de notre part.
- La GIEP nous répond qu’elle ne s’oppose pas à la communication du grand-livre au conseil syndical, comme nous l’avons écrit ce qui serait diffamatoire.
Or si nous avons écrit cela, c’est tout simplement parce que le président du conseil syndical nous disait lui-même qu’il n’avait pas ce grand-livre et n’arrivait pas à l’obtenir. C’est d’ailleurs pourquoi nous avons écrit à la GIEP pour obtenir ce grand-livre par mail et courrier. Pourquoi aurions-nous écrit à la GIEP pour avoir ce grand-livre si le président l’avait eu en sa possession ?
Curieusement « et suite à notre abus », le président du conseil syndical a fini par nous transmettre le grand-livre, ce qui nous a permis de nous apercevoir que les fameuses « créances irrécouvrables » dont parle la GIEP, sont en fait essentiellement des frais de syndic (oui, frais de la GIEP…) et d’avocat en grande partie contestés par le conseil syndical et l’assemblée générale, ceci pour un montant dépassant précisément 12.000 euros.
En fait ces fameuses « créances irrécouvrables » empêchant la copropriété de fonctionner sont pour majorité des honoraires contestés !
On comprend que la GIEP n’avait pas envie que l’ARC s’en aperçoive… La GIEP va évidemment répondre que ces frais (prélevés sur la trésorerie) sont justifiés. On lui répondra : « organisez une réunion avec l’ARC et nous verrons bien ».
- Par ailleurs, la dernière phrase de ce droit de réponse est une fois encore du « GIEP » dans le texte.
Ce droit de réponse nous a été, en effet, adressé le 6 février. On y lit ceci à la dernière pharse : « Par ailleurs, GIEP, n’a jamais eu connaissance d’une quelconque action judicaire ». Ah ! bon ? C’est donc tout à faire par hasard et derrière le dos du syndic pourtant dûment convoqué comme l’atteste le jugement que la copropriété a été condamnée - le 3 février (oui le 3 février, trois jours avant ce droit de réponse) - à 1.200 euros de frais de justice sans compter tout le reste (intérêts de retard, dépens).
Sur cette affaire, nous invitons le lecteur intéressé et qui aurait encore un peu de temps à lire notre article :
ABUS 3638 : « Quand GIEP écrit - après condamnation - qu’il n’y a pas encore de procès engagé…»