ABUS 4015 Les arguties du cabinet Quenot : concernant les comptes bancaires séparés : à pleurer de rire (si c’était drôle…)

28/08/2015 Abus Abus

ABUS 4015 Les arguties du cabinet Quenot : concernant les comptes bancaires séparés :

à pleurer de rire (si c’était drôle…)

 
Nous connaissons bien maintenant le cabinet Quenot, régulièrement cité dans notre rubrique Abus, qui n’hésite pas se justifier - y compris par écrit - par des affirmations complètement fausses.
 
Nous l’avions déjà épinglé concernant la gestion des archives (voir abus 3987 : www.arc-copro.com/avrd) et à nouveau concernant l’extranet ( CABINET QUENOT EN MATIERE D’EXTRANET ).
Nous allons à présent aborder une deuxième justification concernant la gestion des comptes bancaires séparés et nous vous annonçons d’ores et déjà la parution prochaine d’un abus concernant les affirmations erronées invoquées en matière de fourniture d’extranet.
 
  1. Un argument à pleurer de rire

Depuis l’entrée en vigueur du contrat type, les syndics ne savent plus comment justifier leurs augmentations arbitraires d’honoraires.
 
L’argument à la mode en ce moment concerne les frais suscités pour l’ouverture du compte bancaire séparé.
 
Voici donc l’argument que le cabinet Quenot a eu l’audace d’écrire dans son courrier. Attention, au fou rire… :
 
«  Il est à noter que cette augmentation intègre, suite à négociation avec la BRED, notre banque, la prise en charge par nos soins des frais de tenue de compte, des frais de virements, etc…  Seuls les frais bancaires variables ne sont pas pris en charge par nos soins puisqu’il est impossible de les anticiper (agios, rejets de prélèvement,…) Il est difficile d’estimer ces frais. A titre d’information, les frais de tenue de compte sont de 60 euros / trimestre. »
 
« Concernant cette augmentation, nous n’avons pas de détail à vous présenter puisqu’il s’agit simplement d’une approche globale impliquant que toutes nos copropriétés doivent atteindre un certain niveau d’honoraires, a minima. A contrario, nous ne pourrions pas embaucher le personnel nécessaire à la gestion en compte bancaire séparé et, par conséquent, rallonger nos temps de traitement. Par exemple, le rapprochement bancaire mensuel durait, auparavant 2 jours pour une comptable. Désormais il faut compter 2 semaines et demi à 3 semaines pour cette même comptable ! »
 
 
Reprenons chacun de ces deux arguments :
  • frais de tenue de compte : Le cabinet Quenot nous indique que la Bred réclamerait 60 euros de frais de tenue de compte par trimestre.
Ce montant nous paraît tout simplement grotesque, sachant que les établissements bancaires concurrents proposent des frais de tenue de compte à 9 euros par trimestre et que certains syndics (notamment des syndics bénévoles) arrivent à obtenir la gratuité des frais de tenue de compte. Il y a donc trois hypothèses possibles :
  • soit le syndic Quenot essaye de « rouler dans la farine » les conseillers syndicaux ;
  • soit il est un très mauvais négociateur ;
  • soit il s’agit d’un mix des deux hypothèses. Quoiqu’il en soit aucune option n’est rassurante.
 
  •  Gestion du rapprochement bancaire : quant à la seconde argutie, elle est tout simplement succulente.
Alors que le compte bancaire séparé permet d’obtenir un relevé bancaire propre à chaque syndicat de copropriétaires, la comptable passerait, selon les dires du syndic, dix fois plus de temps que lorsque l’intégralité des opérations bancaires de l’ensemble des copropriétés étaient confondues dans un seul relevé bancaire.
 
A le lire, il devra donc être contraint d’embaucher au moins cinq nouveaux comptables, uniquement pour réaliser les rapprochements bancaires de l’ensemble de ses copropriétés mandantes.
 

   II.  Que retenir ?

 
A vouloir être trop démagogique, on en arrive à ne plus être crédible.
 
Si le syndic maintient ces affirmations, il suffira de lui rappeler qu’il existe d’autres banques qui proposent de toutes évidences des coûts moins élevés que ceux proposés par la Bred.
 
Par ailleurs, il faudra lui rappeler que - conformément à l’article 25 de la loi du 10 juillet 1965 - le syndicat des copropriétaires reste libre de voter le choix d’un autre établissement bancaire que celui du syndic.
 
Nous allons d’ailleurs saisir la BRED afin de vérifier si elle propose ce type de tarifs pour la mise à disposition d’un compte bancaire séparé.
 
Nous sommes néanmoins impatients de vérifier si le cabinet Quenot va effectivement embaucher de nouveaux comptables pour faire face à cette « supra-charge de travail » liée à la gestion des comptes bancaires.
A faire pleurer de rire (ou à faire pleurer tout court…) !
 

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