ABUS 3984 Comment bien estimer les frais de photocopies qui devront être inclus dans les honoraires de base du contrat type de syndic
Après les arguties utilisées pour justifier l’augmentation d’honoraires suite à l’obligation de compte bancaire séparé, de l’immatriculation des copropriétés, voici qu’à présent les syndics invoquent le problème des frais de photocopies qui devront être inclus dans le forfait de base.
Ils affirment qu’ils ne peuvent que très difficilement estimer le nombre de photocopies qu’ils réaliseront au cours de l’exercice de la copropriété, devant ainsi prévoir une « marge de sécurité » de reprographie, entraînant une incidence sur le tarif de base de leurs honoraires.
Nous allons donc vous expliquer pourquoi ce discours est biaisé et surtout vous indiquer comment estimer au plus juste le coût relatif aux photocopies qui devra être intégré dans le forfait de base.
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Un coût de la photocopie déjà surestimé
Bien souvent, les syndics facturent la photocopie pour un coût entre 0,10 centimes et 0,50 centimes d’euro.
Même en considérant le prix bas constaté de 0,10 centimes, ce coût permet déjà au syndic de dégager une plus-value. En effet, le prix de revient d’une photocopie, même en cas de faible production revient entre 0,05 centimes à 0,08 centimes d’euro.
Le prix de 0,10 centimes permet donc de dégager un bénéfice, ou du moins de garantir contre une éventuelle surproduction exceptionnelle ou inopinée de photocopies.
Le syndic n’est donc pas lésé, même si la production de photocopies doit dépasser le quota qui a permis d’estimer le coût du forfait de base.
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Comment estimer le coût des photocopies
En réalité la réponse est extrêmement simple et émane d’une réflexion logique.
Il suffit de reprendre le nombre de photocopies réalisées au cours des trois derniers exercices pour un copropriétaire et de le multiplier par le nombre de copropriétaires pour estimer le nombre moyen de reprographies annuelles de la copropriété (il faudra bien évidemment ne pas prendre en compte des exercices exceptionnels dans lesquels il a fallu produire un nombre de photocopies extrêmement important, dû par exemple à des travaux exceptionnels, à la refonte du règlement de copropriété ou à la tenue d’une assemblée générale exceptionnelle).
Il suffira alors de multiplier le nombre de photocopies constatées au coût estimé de la photocopie, qui ne peut en aucun cas excéder 0,15 centimes d’euro.
Ce coût permettra alors d’estimer au plus juste le tarif des honoraires de base. Certains syndics évoqueront que cela est possible uniquement pour les contrats d’une durée d’un an, car il sera difficile d’anticiper au-delà. Il faudra alors leur répondre qu’il n’est de toute façon pas question d’accorder des mandats supérieurs à cette durée. Et tout au long de l’exercice, il faudra refuser toute facturation de photocopies à l’unité en dehors des honoraires de base.
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Une conférence sur le contrat type à ne pas manquer
L’ARC organise une conférence gratuite qui sera dispensée le 28 mai 2015 à l’espace MAS à partir de 14 heures, à destination des responsables de copropriété, pour non seulement les former sur la lecture du nouveau contrat type de syndic, mais aussi sur les techniques permettant d’estimer au plus juste les honoraires de base et les honoraires supplémentaires.
Si vous souhaitez connaitre les problèmes suscités par le nouveau contrat type et les moyens qui seront développés par l’ARC pour aider les conseillers syndicaux, nous vous invitons à lire l’article suivant : www.arc-copro.com/m7ie.
Vous y trouverez toutes les informations pour vous rendre à cette conférence à ne surtout pas manquer et qui sera introduite par Monsieur le Député Goldberg, rapporteur de la loi ALUR.