ABUS 3518 La « transparence » de FONCIA ? qu’on en juge...
Nous faisons suite à notre article : « La « transparence » de FONCIA ? On va en parler » (www.unarc.fr/839g). L’histoire qui suit montre bien que FONCIA non seulement n’est pas transparente (ce que nous savions) mais continue à prendre ses clients-copropriétaires pour des idiots (ce que nous savions aussi, ceci dit).
Nous allons néanmoins laisser une petite chance à FONCIA de démontrer le contraire.
I. Une gestionnaire dont le mari est gérant d’une entreprise qui intervient dans les copropriétés de FONCIA
Des entreprises écartées injustement selon elles de marchés de travaux attribués par certains cabinets FONCIA nous alertent : « Le gérant de la société concurrente est le mari d’une des gestionnaires d’un cabinet FONCIA ».
II. Courrier au président de FONCIA
« Monsieur le Président,
Peut-être ne savez-vous pas que l’entreprise xxx avec qui vos cabinets entretiennent les meilleures relations et qui intervient de façon... soutenue dans les copropriétés gérées par certains d’entre eux, est dirigé par Monsieur xxx
Peut-être ne savez-vous pas non plus que sa femme, Madame xxx, est gestionnaire à FONCIA xxx.
Enfin peut-être ne saviez-vous pas que l’entreprise xxx est souvent inexplicablement retenue alors même qu’elle n’est ni la moins disante ni la mieux placée.
Naturellement - si vous le souhaitez - nous pouvons ensemble examiner les cinquante derniers devis de cette société et étudier :
- s’il y a eu mise en concurrence ;
- et si oui, quels sont les résultats obtenus.
Je suis attentif à vos réactions sur cette affaire et à toutes précisions concernant les actions que vous allez entreprendre ».
III. La première dérobade de FONCIA
Suite à cette lettre, le président du groupe FONCIA nous a répondu ceci :
« Monsieur le Président,
Madame XXX est rentré chez FONCIA XXX et a été promue gestionnaire en 2011 dans ce cabinet, mais nous n’avons, à ce stade de nos recherches, pas trouvé d’éléments factuels confirmant votre analyse.
Pour nous permettre de poursuivre nos investigations, nous vous remercions, comme vous nous l’avez aimablement proposé, de nous faire parvenir les contrats pouvant révéler un conflit d’intérêt ou tout autre élément pouvant établir que notre collaboratrice n’aurait pas agi dans l’intérêt de nos mandants.
Si un manquement pouvait être constaté, je peux vous assurer que nous le condamnerons sans faillir et vous pouvez compter sur ma détermination pour faire appliquer nos règles d’éthique et de déontologie ».
Ce à quoi nous avons répondu ceci :
« Monsieur le Président,
Je vous remercie de votre lettre, mais suis très surpris par votre réponse.
Ainsi, vous ne souhaitez pas diligenter d’enquête contradictoire alors qu’il y a soupçon de favoritisme.
Votre façon habile de retourner le problème constitue une dérobade troublante qui laisse supposer que les entreprises qui nous ont saisies ont raison (sans quoi vous auriez été ravi de nous prouver le contraire).
Vous savez d’ailleurs pertinemment que si nous vous donnons les quelques exemples qui nous ont été fournis :
- vous trouverez des raisons ou des prétextes justifiant le fait que la société xxx a été choisie ;
- vous minimiserez les éventuels problèmes, faisant valoir la faiblesse de notre échantillon.
Alors que nous vous demandons simplement de bien vouloir diligenter - avec nous - une enquête sur les 50 dernières interventions, curieusement, vous refusez. De quoi avez-vous peur ?
Nous insistons donc pour que vous puissiez revoir votre position ».
IV. Réponse de FONCIA : « mais si, mais si »
Voici la réponse du président de FONCIA qui laissait croire qu’il allait « ouvrir ses livres »
« Il n’est nullement question de me dérober, comme vous semblez le croire, et je peux vous assurer que mon exigence de transparence et de respect de la déontologie n’aura pas pour finalité de justifier de faux prétextes pour me soustraire à mes engagements.
Je vous confirme que j’accepte bien évidemment d’échanger librement sur ce point et de mener conjointement avec votre association une enquête sur les conditions de passation des marchés avec l’entreprise xxx ».
V. Confirmation de notre demande de protocole de contrôle
« Monsieur le Président,
Je prends acte avec satisfaction de votre accord pour étudier ensemble si la société .... a bénéficié ou non de la situation de gestionnaire chez FONCIA de l’épouse du gérant.
Le mieux serait, selon nous, de procéder ainsi :
- Prendre les 50 dernières factures payées à XXX et répondre aux questions suivantes :
- lieu d’intervention ;
- type d’intervention ;
- y a-t-il eu un devis ? Sinon pourquoi ?
- y a-t-il eu mise en concurrence ? Sinon pourquoi ?
- si oui, quelles ont été les sociétés non retenues ?
- les raisons ?
- l’avis du conseil syndical a-t-il été demandé (article 21 de la loi) ? Sinon pourquoi ?
- Après un premier travail de vos services, nous pourrions faire une réunion au cabinet si vous en êtes d’accord ?
VI. La deuxième dérobade de FONCIA
Le président de FONCIA national, au lieu de nous répondre, passa ensuite l’affaire au président de FONCIA régional et celui-ci nous donne rendez-vous, non pas dans les cabinets concernés, mais au siège de FONCIA à Antony, bon moyen de ne pouvoir accéder aux documents.
Nous lui répondons qu’il n’en est pas question.
Il nous répond alors ceci :
« Monsieur le Président,
Vous avez souhaité nous rencontrer en nos locaux XXX le .... prochain à ... heures afin d’évoquer les « manquements » d’une de nos salariés que vous dénonciez dans votre courrier du 12 juin dernier.
Je vous confirme la date, l’heure et le lieu de ce rendez-vous, lors duquel, nous prendrons connaissance, comme notre Président François DAVY vous l’a précisé, des éléments factuels probants dont vous semblez disposer mettent en cause de manière certaine notre collaboratrice ».
Ce à quoi nous répondons ceci :
« J’ai l’impression que mes courriels ne vous ont pas tous été adressés. Je vous les retourne tous, en conséquence.
- Il n’ya AUCUNE accusation de notre part.
- Il y a eu des entreprises qui nous ont fait savoir :
- les relations existantes entre une gestionnaire et le gérant d’une entreprise ;
- qu’elles avaient été écartées (à leur avis) pour cette raison.
- Face à ce qui peut être un délit de favoritisme préoccupant, nous avons demandé à étudier ensemble (ARC/FONCIA) systématiquement les cinquante dernières interventions de XXX en concurrence.
- Nous conclurons ensemble le 23 juillet en vos locaux de XXX.
- Nous vous remercions, en conséquence de ne pas « retourner » le problème et de faire cette enquête (que vous avez d’ailleurs du faire vous-même suite à notre premier courrier...) avec la seule volonté d’éclairer la situation ».
VII. L’ultime dérobade et la tentative de culpabilisation
Nous avons deux grandes qualités à l’ARC :
- le « cœur » ;
- l’obstination.
Nous avons donc décidé d’aller au bout de notre démarche (ça c’est l’obstination) ; nous avons décidé aussi de laisser encore une chance à FONCIA :
- soit ils acceptent la demande effectuée (production des 50 dernières factures avant le premier courrier) ;
- soit nous faisons un deuxième article dans lequel nous donnons le nom de la société et le nom des cabinets où la gestionnaire intervient.
Des gens de cœur obstinés, vous dit-on.