Alerte aux tarifs surtaxés des lignes téléphoniques de télésurveillance

08/03/2016 Dossier

Alerte aux tarifs surtaxés des lignes téléphoniques de télésurveillance : le cas KONE

 

 

Nous savons pertinemment que, dans le domaine particulier de la copropriété, les « petits abus » peuvent générer beaucoup, mais vraiment beaucoup d’argent.

 

Voici la nouvelle technique développée par l’ascensoriste KONE pour pouvoir faire de nouveaux profits sans investir le moindre centime.

  1. Un tarif de l’appel téléphonique surtaxé

La grande majorité des télésurveillances et téléalarmes installées dans les cabines d’ascenseur fonctionnent à partir d’une ligne téléphonique souscrite auprès du fournisseur de téléphone « Orange ».

 

Selon les ascensoristes, le système de télésurveillance réalise un appel téléphonique soit de manière automatique, soit suite à l’intervention humaine, afin de vérifier son bon fonctionnement.

L’ascensoriste Koné programme sur ses ascenseurs un appel téléphonique automatique quotidien.

 

Le numéro de téléphone qui émet l’appel commence souvent par le préfixe « 0811 », qui était facturé jusqu’au 1er octobre 2015 au prix d’un appel local à 15 centimes d’euro.

 

Depuis la révision des tarifs des numéros commençant par le préfixe « 0811 », mise en œuvre par Orange le 1er octobre 2015, ces numéros supportent un coût de service supplémentaire pouvant aller jusqu’à 15 centime par appel (ou 6 centime par minute).

 

Ainsi KONE applique un tarif de 10 centimes d’euro par appel, en plus du coût de l’appel local à 15 centimes d’euro. Cela revient à un coût total de 25 centimes d’euro soit une augmentation de plus de 66 %.

 

Ainsi, grâce à cette évolution tarifaire des numéros en « 0811 » concernant toutes les lignes de télésurveillance de ses ascenseurs, le groupe KONE augmente ses profits de manière substantielle.

  1. Des centimes qui font des millions

On peut supposer que 10 centimes d’euro supplémentaires par appel ne représentent qu’une goutte d’eau dans la mer. Alors, arrêtons-nous quelques instants et prenons notre calculatrice.

 

Partons d’une estimation basse et considérons que le groupe KONE dispose de 100.000 ascenseurs en maintenance en France, ce qui représente moins de 20 % du parc français.

 

Multiplions 10 centimes d’euro par jour pour les 100.000 ascenseurs ; cela représente 10.000 euros par jour. Sur une année, cela équivaut à la « modique » somme de 3.650.000 euros. Oui trois-mil-lions-six-cent-cin-quan-te. Un très beau chiffre sans avoir à lever le petit doigt.

 

  1. Nos recommandations 

Une ligne téléphonique chez Orange, c’est trois facturations : le prix de l’abonnement, le prix de l’appel local, le prix de l’appel surtaxé.

 

C’est donc environ une facture globale de 60 euros TTC tous les deux mois. Le premier réflexe à avoir est donc de demander à l’ascensoriste, en l’occurrence Koné, de procéder à un essai téléphonique automatique non pas tous les jours, mais de manière hebdomadaire, voire bimensuelle.

 

Mais encore, il existe un système moins couteux qui consiste à utiliser une ligne GSM (ligne de téléphone portable). Ce système permet de diviser le coût par cinq au moins tout en bénéficiant du même service.

 

Pour plus d’informations, nos adhérents peuvent contacter la coopérative technique de l’ARC au 01.40.30.42.82 qui pourra les mettre en contact avec un ascensoriste référencé qui utilise ce système.

 

Néanmoins, si la copropriété est réticente à utiliser une ligne GSM, elle doit alors demander à son syndic qu’il impose à l’ascensoriste d’utiliser une ligne non surtaxée.

 

Voici, pour information, les différents tarifs des lignes téléphoniques :

  • les numéros commençant de 0800 à 0805 sont gratuits. La communication est sans frais et il n’y a pas de service facturé ;
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  • les numéros de 0806 à 0809 sont facturés au prix de la communication, soit le prix normal d’un appel vers un numéro fixe ; c’est d’ailleurs un de ces numéros que devrait utiliser l’ascensoriste ;
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  • les 081 sont facturés en deux temps : le prix d’un appel local auquel s’ajoute le prix du service (jusqu’à 6 centimes d’euro par minute, ou jusqu’à 15 centimes par appel comme précisé précédemment) ; ce sont ces numéros qu’il faut éviter pour ne pas être surfacturé au profit de votre ascensoriste.

Par ailleurs, il est intéressant de remarquer que les ascensoristes ont principalement fait le choix d’un coût à l’appel plutôt qu’à la minute, sachant que les appels automatiques réalisés pour tester la téléalarme de l’ascenseur dépassent rarement la minute...

 

Le conseil syndical peut donc, à défaut d’avoir obtenu l’utilisation d’un numéro non surtaxé, imposer à son ascensoriste qu’il opte pour l’option d’une facturation à la minute plutôt qu’à l’appel, le tarif de 6 centimes étant un maximum.

Décidément, il faut avoir les yeux partout, jusque dans les centimes !